Avec une "crise" - sous entendue économique - invoquée à longueur de journée, la tentation est grande de sombrer dans le pessimisme ou le fatalisme, dans tous les domaines, y compris la sauvegarde de l'environnement...
En alternative à ces deux voies, aussi négatives et inutiles l'une que l'autre, le regard particulier de Frédéric Lenoir en ajoute une troisième, bien plus constructive et intéressante : prendre du recul et mesurer la situation mondiale actuelle avec un grand angle (le monde n'est pas l'Occident), une grande mémoire (l'Histoire de l'humanité date d'avant la révolution industrielle) et sans prisme (tout n'est pas économie et finance).
A lire absolument !
Une vraie bouffée d'intelligence pour regarder le monde, constater l'évolution de l'humanité dans ses dérives mais aussi ses progrès. Alors, oui, le monde change et c'est très angoissant pour nous qui perdons nos repères "habituels". Mais ce n'est pas la première fois que l'humanité traverse ce type de tempête... et c'est aussi une chance à saisir pour promouvoir les aspirations profondes de chaque être humain (vérité, justice, respect, liberté, amour, beauté). A nous de jouer !
Auteur : Frédéric Lenoir.
Editeur : Editions Fayard
322 pages - ISBN : 9782213661346 - Prix : 19€90
La 4e de couv' : "L’homme est-il seulement un homo economicus ? Notre monde est malade, mais la crise économique actuelle, qui polarise toutes les attentions, n’est qu’un symptôme de déséquilibres beaucoup plus profonds. La crise que nous traversons est systémique : elle touche tous les secteurs de la vie humaine. Elle est liée à des bouleversements de nos modes de vie sans doute aussi importants que le tournant du néolithique, lorsque l’être humain a cessé d’être nomade pour devenir sédentaire. Il existe pourtant des voies de guérison. En m’appuyant sur des expériences concrètes, je montre l’existence d’une autre logique que celle, quantitative et mercantile, qui conduit notre monde à la catastrophe : une logique qualitative qui privilégie le respect de la Terre et des personnes au rendement ; la qualité d’être au « toujours plus ». Je plaide aussi pour une redécouverte éclairée des grandes valeurs universelles – la vérité, la justice, le respect, la liberté, l’amour, la beauté – afin d’éviter que l’homme moderne mû par l’ivresse de la démesure, mais aussi par la peur et la convoitise, ne signe sa propre fin."